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Elle brûlait dans la nuit

Elle avait besoin de lui pour éteindre les flammes,

Elle demandait une caresse de regards pour apaiser les vapeurs de la pleine lune qui agissaient sur elle.

Dans le noir de la chambre

Les heures passaient

Au rythme de ses respirations..

Au rythme de ses respirations

Elle voudrait se laisser effleurer de ses doigts,

Les cheveux bouclés posés contre son torse de mâle,

Elle lui dirait de ses mouvements que s’apprivoiser prends du temps,

Le temps d’un voyage, d’un long récit

Parce que le désir ne se résume pas à un corps, en une nuit

Mais à l’essence de l’âme,

Aux papillons qui s’emparent

Au vertige de la séduction,

Elle lui dirait que sa peau tatouée est refuge pour les artistes caméléons

Attendrit,

Il poserait une main sur son sein

Pour en ressentir le printemps,

Sa bouche croiserait les bourgeons

La peau de Rosa aux frissons,

Comme au vent d’avril

Sous un soleil d’horizon.

Rosa

La main

Le geste est une façon universelle de communiquer. Une pensée qui ouvre un individu à un autre. Une avancée, un don pour soi, vers un inconnu. La main est le partage, l’amour, la création, la caresse, la compréhension, c’est un langage.
Elle reflète tant de traits en nous, d’assurance, de recul, de courage, d’indifférence. Liée au cœur et à l’âme, elle exprime force et énergie.
Choix des couleurs, peint-elle avec une réflexion guidée par l’esprit ? Oui
Ressent-elle l’invisible ?
De jour salé, blanc de soie, ou de jour poivré, noir de mars.

Je peindrai jusqu’à mon dernier souffle avec mes doigts pour le geste du bien, pour la liberté de l’union avec la matière, la peau de l’autre, celle que l’on appelle rencontre.

Rosa

La nuit,
Parfois
Sans bruits
Sans rêves
Juste là
Devant une feuille de papier
Vacillante est la flamme
De la bougie
Posée devant moi
À ma gauche
Un corps nu
Les yeux vers le ciel blanc de la chambre
L’ombre des fleurs d’été
Sur le paravant,
Je le regarde
Et puis coule la Seine
Larmes de poésie sur mes joues
Fumées par l’été
Les yeux éteints par la mélancolie
Déversent les symphonies

Rosa

 

Ses yeux ressemblent à deux tournesols dans la mer,
Pupilles noires, iris jaunes baignés de bleu
Fleur d’été
Tout comme son signe astrologique
Un parfum du mois d’août
Que l’on aimerait conserver
Et respirer encore,
Longuement,
Lorsque les jours deviendront nuit
Il s’atténuera
Et la voûte dorée se déshabillera de son plus bel apparat

Rosa

 

Un peu des couleurs de Sonia Delaunay
Dans les fleurs, dans les vêtements
Les contrastes sont complémentaires
Indomptable refuge est l’imagination
Je garde en mémoire le chemin parcouru à travers Paris
Où tu es peut-être passé il y a tant d’années
Le violet, le jaune et le rouge appellent le pinceau
Et la danse sous la pluie le papillon endormi,
Il serait bon de s’étendre
Dans l’éternel de peindre avec les yeux
Pour simplement coudre les formes, les lignes de vie
Qui fusent dans l’esprit,
Opposer les pigments d’un souffle sans bruit
Et velours, soie de l’amour.

Rosa

 

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